L’association interprofessionnelle du melon (AIM) estime la surface totale implantée en France à 10.650 ha cette année. Un chiffre très similaire à la saison 2023, avec 150 ha supplémentaires environ. Plus de la moitié des cultures est toujours réalisée dans le quart sud-est, principal bassin de production, avec 5.700 ha aujourd'hui. Là encore, on note une légère progression de 200 ha.
Concernant les autres régions, 2.650 ha de melon ont été mis en terre cette saison dans le Centre-Ouest, et 2.300 dans le Sud-Ouest. Cela représente des volumes quasi identiques à l’année dernière.
Un constat encourageant
Ces chiffres apportent donc une relative satisfaction pour les professionnels de la filière melon. Ils viennent confirmer cette tendance à la stabilisation et, ainsi, à la sauvegarde des superficies valorisées en France. Les producteurs se montrent plutôt rassurés d’avoir su endiguer l’effondrement des surfaces cultivées, survenu entre 2012 et 2022.
Pour rappel, la baisse de superficie a frôlé les 30 % sur cette période, passant de 14.750 à 10.400 ha. Une chute absorbée par les seules régions de l’ouest du pays, le bassin sud-est parvenant, lui, à maintenir son volume d’implantation. À noter également, la légère augmentation de 250 ha depuis 2022, à confirmer lors des prochaines campagnes.
Des difficultés à l’étranger
En outre, la situation est plus inquiétante chez les voisins et principaux concurrents, à savoir l’Espagne et le Maroc. En terre ibérique, la diminution des superficies est alarmante, notamment dans la région de Murcie comme celle de l’Andalousie, et l’accès à l’irrigation pose problème.
Côté marocain, les voyants sont encore au vert, mais on constate de nouvelles limites, avec des infestations récurrentes de pucerons dans le sud du pays, et des baisses de rendements dans la région de Marrakech.
L'espoir d'une saison convenable
Dans l’Hexagone, l’interprofession revient sur la météo perturbée du mois d’avril. Des retards de plantation de sept à dix jours sont constatés dans une majorité d’exploitations. Cependant, le cycle de développement s’est bien lancé par la suite. Pour l’heure, le calendrier de récolte du melon est sauf.
Côté production, on assiste à un léger recentrage sur les variétés de Charentais, sa réputation séduisant davantage le consommateur français. En revanche, la part du bio n’augmente pas, restant aux alentours des 7,5 %.
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