Entre arrachages et nouveaux adhérents, la cave de Rauzan maintient ses surfaces

Dans la crise de marché que connaît Bordeaux depuis deux ans, assurer la vinification et porter des stocks de vins sont des charges devenues trop lourdes pour des vignerons. Rejoindre la coopération apparaît comme un élément de solution. Encore faut-il que les portes soient ouvertes. Les coopératives bordelaises ne sont pas immunisées contre les difficultés commerciales. Au cœur de l'Entre-deux-Mers, la stratégie bouteille et les engagements RSE de la cave coopérative de Rauzan aident à tenir le cap et à conserver l’orientation « tout AOC ». Philippe Hébrard, directeur de la cave, détaille l'actualité de la structure. 

Rauzan-bordelais

570 hectares vont être arrachés sur la cave coopérative bordelaise de Rauzan. Les volumes perdus seront en partie compensés par les nouveaux arrivants. 

© Rauzan

>>> Des viticulteurs qui, traditionnellement, travaillaient avec le négoce se sont-ils dernièrement rapprochés des caves de Rauzan pour devenir adhérents ?

Philippe Hébrard : Des producteurs orientés sur de la vente de vin en vrac nous ont effectivement sollicités, mais pas uniquement.

Des vignerons indépendants aussi, selon plusieurs schémas. Certains, en devenant coopérateurs, se séparent d’une partie de leur production. Ils réduisent ainsi leur potentiel de vinification pour ne garder que le vin qu’ils peuvent valoriser commercialement. D’autres apportent la totalité de leurs vignes, renoncent à vinifier et à vendre.

Pour ceux qui engagent plus de 10 hectares à la coopérative, nous pouvons et allons faire du vin à façon. Les vignerons concernés rachèteront le vin à la cave et se chargent de la commercialisation sous leur nom.

>>> La situation est-elle inédite pour Rauzan ?

P. H. : Les coopérateurs se renouvellent en permanence, notamment en période de crise. Après…

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