Dans un élevage, la maîtrise des coûts alimentaires n’est pas une option. En effet, à eux seuls, les concentrés et les fourrages représentent plus de 50 % des charges opérationnelles d’un atelier de production « bovins lait ». Alors quand le prix des intrants s’emballe, difficile de maintenir les voyants au vert.
De ce fait, aujourd’hui, produire des volumes à tout prix semble être devenu un peu désuet. Désormais, la profession s’oriente vers de nouvelles stratégies d’alimentation capables de stabiliser la performance des élevages, par exemple la conduite par lots et même la simplification de la ration. Cette semaine, découvrez une série d’articles sur la thématique « économie et ration ».
1. Face à la situation inflationniste et à l’augmentation des prix depuis 2021, les élevages laitiers ont vu leurs charges d’aliment augmenter fortement. Différentes stratégies d’adaptation ont été mises en œuvre dans les exploitations pour équilibrer les trésoreries.
>>> Inflation : des choix stratégiques pour limiter le coût de l’aliment
2. Dans un bâtiment très moderne et conçu pour la gestion par lot, Guillaume Faucogney pilote l’alimentation des 165 vaches laitières tout en finesse. Il s’appuie sur la fabrication et la distribution robotisée de l’alimentation, en distinguant trois lots de vaches : les primipares, les montbéliardes et les prim’holstein.
>>> Gaec du Pré Ferré, Haute-Saône : trois lots gérés comme trois troupeaux indépendants
3. Calcium, chlorure de sodium, phosphore, magnésium, fer, vitamine A, vitamine D... Pour permettre l’expression du potentiel génétique des vaches laitières modernes sans léser ni leur santé ni leur reproduction, une approche nutritionnelle intégrée des apports de minéraux et de vitamines est essentielle.
>>> Nutrition des vaches laitières : pas d’impasse sur les CMV !
4. Pierre-Antoine Raimbourg, éleveur de bovins allaitants en Charente, fabrique lui-même ses seaux de minéraux. Utile pour complémenter l’alimentation des animaux au pâturage, ce mélange à base de sel marin limite aussi la facture. De plus, en fonction des périodes et des besoins physiologiques des animaux, il ajoute à sa recette de base des plantes aux vertus préventives ou stimulantes.
>>> Fabriquer soi-même ses seaux de minéraux pour les vaches
5. Malgré la baisse actuelle des prix des matières premières agricoles, le contexte économique reste tendu. Valérie Brocard, chargée d’expérimentation à l’Idele, est formelle : l’élevage laitier français bénéficie d’atouts indéniables pour faire face à l’inflation. Herbe, maïs, méteil et colza, voilà quatre aliments qui, selon cette spécialiste, allient performances zootechniques et économiques.
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