« Le bio ne pourra pas nourrir le monde. » Cette affirmation, qui tombe souvent comme un couperet, est-elle fondée, définitive et sans appel ?
Pour en avoir le cœur net, une équipe de recherche d’Inrae et de Bordeaux Sciences Agro s’est intéressée à la ressource en azote organique, considéré comme un facteur limitant des rendements. Ces scientifiques ont développé, en 2021, un modèle qui simule l’offre et la demande en azote des cultures, à l’échelle mondiale.
Les résultats de ces travaux montrent que, dans les conditions actuelles, la disponibilité de l’azote pourrait limiter le déploiement de l’agriculture biologique dans certaines régions du monde.
Pourtant, la part de l’agriculture biologique pourrait atteindre 60 % au niveau mondial, si elle s’accompagnait d’une transformation de l’élevage, d’un rééquilibrage de l’alimentation humaine et d’une baisse d’au moins 50 % du gaspillage alimentaire.
Des facteurs conjoncturels qui pèsent sur la disponibilité et les prix
En France, l’agriculture bio s’étend seulement sur 10,4 % des surfaces cultivées (donnée Agence Bio, 2023). Il n’est pourtant pas toujours simple de s�
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