Projet Graal : gérer un couvert permanent sans herbicides

En grandes cultures, le rêve serait de pouvoir cultiver sur un sol couvert en permanence, sans l’emploi d’herbicides et avec un travail du sol réduit. Un rêve accessible ? C’est ce que montrent les résultats du projet Graal coordonné par Arvalis, même si le transfert en masse de cette technique vers les agriculteurs demande encore quelques ajustements. Le point avec Régis Hélias, initiateur de cette pratique innovante.

La gestion du couvert permanent entre les rangs de blé ou d’orge se fait à l’aide d’une faucheuse interrang de précision.

© Arvalis

Le projet Graal commence à livrer ses premiers résultats, montrant la possibilité, en agriculture biologique, de gérer un couvert permanent sans herbicides.

Le principe ? Implanter les cultures de rente dans un couvert permanent et gérer celui-ci par une fauche de précision. C'est ce qu'étudie le projet Graal, né en 2021 pour une durée de 5 ans et financé en partie par le Casdar.

Coordonné par Arvalis, il rassemble plusieurs partenaires, dont l’Isara de Lyon, la coopérative Oxyane et les chambres d’agriculture de l’Isère, du Rhône et de l’Ain, la station d’expérimentation de St Ex Innov, ainsi qu’Inrae de Toulouse et Dijon.

Les expérimentations se sont déroulées sur 5 sites de contextes pédoclimatiques variés.

30 cm d'écartement au semis

« La culture de service est semée au printemps avec un écartement de 30 cm. Ces lignes sont géoréférencées par GPS-RTK, le système de guidage actuellement le plus précis. La culture de rente est ensuite implantée à l’automne, en interrang du couvert, avec un écartement de 30 cm, lorsque la luzerne passe en repos végétatif, de façon à éviter la concurrence entre les deux espèces », expliqu

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