Le faux-semis fait partie d’un panel de solutions

Le terme « faux-semis » est régulièrement utilisé… souvent à tort. Car les conditions qui régissent un faux-semis pour qu’il soit efficace sont finalement rarement réunies. Si l’objectif est d’en faire un outil efficace dans la gestion des adventices, il y a certaines règles à respecter.

Jeunes plantules de vulpin

Avant de germer, une graine doit d’abord passer par une phase de dormance primaire, dont la durée peut varier d’une année à l’autre. Pour le vulpin, il peut y avoir un delta de 6 semaines entre une dormance courte et une plus longue.

© Agro-Transfert RT

« Si nous nous en tenons à la bio-indication végétale prônée par Gérard Ducerf, tout faux-semis à un stade juvénile des adventices engendre nécessairement la levée de dormances d’autres graines de la même espèce, note Sylvain Trommenschlager, gérant de Conseil technique rural (CTR). Selon le même principe, lorsqu’une plante adventice est présente en très grand nombre dans une parcelle, sa présence est censée "régler" un déséquilibre du sol. Même en multipliant les faux-semis, les levées de l’adventice en question ne cessent alors pas. »

Sylvain Trommenschlager ne remet pas pour autant en cause les notions de taux de décroissance annuel des graines d’adventices et d’épuisement du stock semencier. Mais il précise que le faux-semis à lui seul ne suffit pas à réduire l’infestation dans une parcelle : « Si c’était le cas, avec tous les faux-semis réalisés depuis des années, les agriculteurs auraient des champs indemnes de toute adventice. En tout cas, la présence de quelques adventices ne résulterait plus que de l’expression de la biodiversité naturelle. »

Parfois 15.000 graines/m2 de graminées en stock

Son propos est corrobor�

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