La génomique livrera-t-elle les secrets des interactions plante-plante ?

Transformer les adventices en plantes de service, augmenter les rendements de 50 % et diminuer les quantités d’herbicides utilisés en agriculture… Et si la génomique pouvait exaucer nos vœux les plus fous ?

Fabrice Roux, directeur de recherche CNRS : « À terme, on pourrait trouver des applications pour faciliter la cohabitation entre les espèces cultivées et des adventices présentes dans les cultures. C’est très prometteur, même si on ne connaît pas encore les mécanismes à l’œuvre. »

© Chitro Stock/Adobe Stock, DR

Au sein des peuplements et des communautés végétales, les plantes perçoivent la présence d’autres plantes. C’est en tout cas ce que montrent les travaux de recherche du laboratoire des interactions plantes, microbes, environnement, menés par Fabrice Roux.

Dans ce laboratoire Inrae-CNRS situé à Toulouse, une équipe d’une quinzaine de personnes étudie, entre autres, les interactions plante-plante au niveau génomique. Pour cela, elle a élaboré un modèle basé sur l’espèce Arabidopsis thaliana, l’Arabette des dames, espèce modèle de laboratoire et très commune dans les campagnes.

D’abord, les scientifiques se sont attachés à décrire l’espèce dans son milieu naturel, et plus précisément dans l’ex-région Midi-Pyrénées. Les données acquises ont notamment permis de caractériser les cortèges de plantes associées, soit plus de 200 espèces végétales différentes.

« Nous avons séquencé le génome de 168 populations naturelles d’Arabette des dames et mis en évidence des gènes qui sont des marqueurs de la diversité des communautés végétales, explique le directeur de recherche. Cette découverte suggère que la diversité des communa

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