Si les couverts végétaux étaient plus fertilisants qu’on ne le pense

Il est difficile d’évaluer la rentabilité d’un couvert végétal... Ses effets bénéfiques sur la biologie du sol, sa structure et sa teneur en matières organiques sont souvent longs à être observés et difficilement quantifiables. Compliqué donc pour un agriculteur de mesurer l’intérêt économique d’investir dans des couverts végétaux. Mais si le début du retour sur investissement intervient dès la culture suivante, par une économie d’engrais azotés, l’approche change radicalement.

TRÈFLES - COUVERT VÉGÉTAL - FERTILISATION

Dès qu’un couvert végétal avec un C/N faible est détruit, la minéralisation des éléments fertilisants qu’il contient débute. C’est le cas pour les trèfles.

© C. Lamy/Pixel6TM

Souvent, et surtout en ce moment, lorsqu’il est question de retour sur investissement des couverts végétaux, c’est le stockage de carbone et l’augmentation du taux de matière organique qui sont mis en avant.

Or, le retour sur investissement des couverts végétaux peut débuter bien avant d’observer la moindre augmentation de carbone dans le sol. Leur effet bénéfique peut être observé dès la culture suivante... grâce à un effet fertilisant.

Alain Lecat, conseiller en agriculture biologique à la chambre d’agriculture de la Somme, l’atteste : « En agriculture biologique, il est possible d’obtenir le même effet fertilisant qu’une fiente de volailles avec un couvert végétal de légumineuse sur le maïs grain qui suit. Il est possible de fertiliser avec des couverts végétaux, surtout en agriculture biologique ! Systématiquement, après un couvert de légumineuse, les rendements sont déplafonnés. Car il est possible de compter sur 60 kg/ha d’azote en plus…

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