Anthony Le Quemener, directeur technique grandes cultures de Biosphères, estime que « le but principal du bokashi n’est pas de préserver les éléments minéraux contenus dans la matière organique. C’est la préservation du carbone, et donc de la matière organique, qui est visée avec cette technique. Pratiquer le bokashi revient à gérer un fumier sans perte de carbone ».
S’il porte tant d’importance à la préservation du carbone, ce n’est pas pour le séquestrer comme pierre à l’édifice de la lutte contre le réchauffement climatique. S’il tient au carbone, c’est avant tout pour sa fonction de production. « En incorporant en quantité du carbone de qualité dans un sol, il s’agit d’un investissement pour que celui-ci participe à libérer plus d’azote demain pour les cultures ».
Une évolution différente au champ
Biosphères a réalisé un test de bokashi en 2022, couplé à une série de mesures. Il a ainsi été mesuré qu’un fumier composté classiquement perd jusqu’à 50 % de sa masse. C’est surtout le carbone labile qui s’évapore.
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En ce qui concerne le fumier fermenté
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